Auteur : emi

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Je suis japonaise et vis en France. J'ai créé ce blog pour partager mes recettes de cuisine japonaise avec des produits qu'on trouve facilement autour de chez soi. Amusez-vous bien !
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22 déc. 2021

Kaki fruiché (mousse de Kaki au lait)













Pour cette fin d’année 2021, je vous présente un bon dessert super facile à préparer. On n’utilise pas d’agar-agar ni de gélatine. Cette mousse est gélifiée sans utiliser de produit gélifiant. C’est une recette magique !

Le « Fruiché » est le nom du produit que l’on utilise au Japon, depuis 1972, pour la préparation de la mousse aux fruits. Il existe en différents parfums. Le Fruiché contient de la pectine qui, lorsqu’elle est en contact avec du calcium, entraine une réaction de gélification. En ajoutant du lait dans le Fruiché, on obtient ainsi instantanément une mousse. Comme ce dessert ne nécessite pas de cuisson, même les enfants peuvent le faire en toute confiance. Quand j’étais petite, je le préparais souvent avec ma sœur ainée. Chaque fois, on se battait pour le fouet. Ma grande sœur finissait souvent par me le laisser et alors je m’amusais à jouer le rôle d’une cheffe pâtissière.

Si vous voulez remplacer le lait de vache par du lait végétal, choisissez du lait qui contient autant du calcium que le lait de vache. J’aime bien le goût nature et je n’ajoute pas de sucre. Si vous voulez que la mousse soit plus sucrée, ajoutez du sucre dans l’infusion d’hojicha.  

Pour 2 personnes (temps de préparation : 15 minutes et 3 heures au frais)
200 g de Kakis pas trop mûrs
100 ml de lait de vache
(A) 2 g d’hojicha
(A) 50 ml d’eau chaud
(A) 1 c. à c. de sucre selon la préférence

Infusez l’hojicha dans de l’eau chaude, ajoutez du sucre si vous voulez. Laissez l’infusion refroidir (Photo 1).

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Lavez et épluchez le Kaki. Coupez-le en morceaux et mettez ceux-ci dans un mixeur (Photo 2). Ajoutez du lait (Photo 3) et l’hojicha (Photo 4). Mixez le tout jusqu’à obtention d’une texture lisse (Photo 5).

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Versez le mélange dans des coupes à dessert (Photo 6). Laissez-les refroidir dans un réfrigérateur pendant au moins 3 heures.

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Bonnes fêtes de fin d’année !


6 nov. 2021

Kabocha pan (pain au potimarron)


« Kabocha » signifie citrouille. On dit que la première citrouille fut importée au Japon au 16eme siècle par les portugais. La citrouille est une variété de cucurbitacée d’Amérique centrale mais, comme le bateau arrivait via le Cambodge, les japonais crurent que ce légume était cambodgien. « Comboja » en portugais, japonisé en « Kabocha », devint le nom du légume.

Comme présenté dans ma recette de Kabocha pudding, le potimarron est une variété japonaise. Son goût sucré et sa texture farineuse comme les châtaines font du potimarron une variété de citrouille très populaire au Japon.

Dès l’arrivage de saison, on trouve des affiches « Kabocha faire (foire au potimarron) » devant les boulangeries, les pâtisseries ou les superettes au Japon. Les commerçants proposent plusieurs plats sucrés ou salés avec du potimarron. Lorsque je trouve un beau potimarron au marché, c’est le Kabocha faire à la maison : Kabocha pudding, Kabocha no nitsuké, l’Hoto et Kabocha pan... J’adore le potimarron, je me régale !


Pour 6 boules de pain (temps de préparation : une demi-journée)

(A) 135 ml d’eau tiède
(A) 8 g de levure boulangère fraiche (en suivant la recette de la levure)
(B) 200 g de farine
(B) 15 g de sucre
(B) 3 g de sel

15 g de beurre température ambient
250 g de potimarron (environ un quart d’un potimarron)
(C) 2 c. à s. de sucre (ou plus selon la préférence)
(C) 1 c. à c. de poudre de cannelle
(C) 5 g de beurre

1 c. à s. de grain de sésame
2 c. à s. de lait


Dans un verre avec de l’eau tiède, délayez la levure. Dans un saladier, mettez les ingrédients (B) et ajoutez l’eau tiède avec la levure (Photo 1). Mélangez le tout jusqu’à obtention d’une pâte unie (Photo 2). Mettez la pâte sur une planche et pétrissez-la jusqu’à ce qu’elle devienne souple et lisse. Ajoutez du beurre (Photo 3) et pétrissez la pâte à nouveau jusqu’à obtention d’une pâte homogène (Photo 4).

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Remettez la pâte dans le saladier. Couvrez le saladier et laissez la pâte lever jusqu’à ce que son volume soit doublé.

Préparez le potimarron. Enlevez les pépins du potimarron. Coupez-le en morceaux et faites cuire à la vapeur pendant 15 à 20 minutes (Photo 5). Lorsque les morceaux sont un peu refroidis, enlevez la peau à l’aide d’une cuillère (Photo 6).

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Dans un bol, mettez les morceaux de potimarron et ajoutez les ingrédients (C) (Photo 7). Mélangez et faites une purée de potimarron (Photo 8).

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Lorsque la pâte pour le pain est prête, chassez légèrement l’air de la pâte et divisez-la en 6 et formez-les en petites boulettes (Photo 9). Couvrez les portions avec un torchon humide et laissez-les reposer pendant 15 minutes (Photo 10).

 
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Etalez les boulettes en ovale et posez la purée de potimarron dessus (Photo 11). Refermez le tout avec les doigts (Photo 12).

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Retournez les portions pour que les fermetures soient en bas et étalez-les (Photo 13). Incisez deux trais sur la longueur à l’aide d’une corne à pâtisserie ou d’un couteau (Photo 14).

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Prenez une portion avec les mains et tournez-la trois fois dans le sens de la longueur (Photo 15). Faites ensuite une boucle (Photo 16, 17, 18). Posez la portion sur la plaque à pâtisserie. Faites la même chose pour les autres portions et couvrez-les avec un torchon sec. Laissez les pâtes lever jusqu’à ce que leur volume soit doublé.

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Lorsque les pâtes sont levées, chauffez le four à 180°C. Quand le four est chauffé, dorez les portions avec du lait (Photo 19) et parsemez avec les graines de sésame (Photo 20).

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Enfournez les portions et faite-les cuire pendant 15 à 20 minutes à 180°C jusqu’à qu’elles soient dorées (Photo 21).

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28 août 2021

Okoshi aux rakkasei (gâteau de riz soufflé aux arachides)

 

« Okoshi » signifie gâteau de céréales caramélisées, « Rakkasei » signifie arachide. L’okoshi est un gâteau traditionnel japonais qui existe depuis l’ère d’Heian (IXème siècle). Il est fait avec du mochi de céréales, principalement de riz, séchées, écrasées et torréfiées. Les miettes de céréales gonflent lors de la torréfaction. Elles sont ensuite mélangées avec du caramel, du sirop de riz et tassées ensemble en une planche solide. Elles sont coupées en dés, et voilà ! La texture est légère et croquante. Ce gâteau est absolument addictif !

Une version de ce gâteau est plus connue dans la région du Kanto (Tokyo et sa banlieue) sous le nom de « Kaminari Okoshi d’Asakusa ». Kaminari signifie orage. C’est aussi le  symbole du temple Senso-ji. L’Okoshi est phonétiquement identique au mot qui signifie « prospérité ». Ce gâteau est donc considéré comme étant de bon augure.

On peut réaliser ce gâteau à la maison en utilisant du riz soufflé que vous pouvez souvent trouver au rayon petit déjeuner des épiceries et des grandes surfaces. Vous pouvez aussi remplacer des arachides par des noix ou des noisettes. D’ailleurs, « Rakkasei » s’écrit 落花生 en Kanji, ce qui signifie Tomber-Fleur-Pousser. Le nom décrit le processus de croissance des arachides. C’est marrant, non ?!

Pour un moule de 11cm x 16 cm (temps de préparation : 20 minutes)
30 g de riz soufflé sans sucre
1 c. à s. de graine de sésames
(A) 50 g de sirop de riz
(A) 1 c. à s. de sucre de canne complet
(A) 1/2 c. à s. d’huile végétale
(A) 1 goutte de sauce soja
30 g d’arachide grillé

Préparez le moule. Recouvrez le fond du moule (une boite en verre, par exemple) avec un papier de cuisson. Prenez une autre feuille de papier de cuisson et pliez-là pour qu’elle puisse recouvrir la surface du moule (Photo 1).

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Préparez le mélange de riz soufflés avec les grains de sésames (Photo 2). Dans une casserole, mettez les ingrédients (A) (Photo 3) et placez la casserole sur feu moyen.

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Lorsque le sucre commence à fondre, ajoutez les arachides (Photo 4). Faites cuire en mélangeant avec une spatule (Photo 5).

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Lorsque le sucre est caramélisé, retirez la casserole du feu et plongez le mélange de riz et les grains de sésames (Photo 6). Aussitôt, mélangez le tout avec la spatule (Photo 7).


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Pendant que le mélange est encore tiède, mettez-le dans le moule (Photo 8). Couvrez avec le papier de cuisson et pressez avec les mains (Photo 9).


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Sortez le gâteau du moule et découpez-le en dés (Photo 10, 11).

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14 juil. 2021

Oshiruko de haricots mungo (soupe sucrée de haricots mungo avec des mochis)























Précédemment, j’avais présenté la recette du « Oshiruko », une soupe sucrée de haricots azuki avec des boulettes de riz gluant. Cette fois-ci, j’ai préparé cette soupe avec des haricots mungo. Le haricot mungo est originaire d’inde. Il a des effets antipyrétiques et détoxifiants. C’est un ingrédient de la médecine traditionnelle chinoise.

La semaine dernière, j’ai eu de la fièvre après avoir eu une deuxième dose du vaccin anticovid. Ce n’était donc pas vraiment une fièvre causée par une maladie, mais j’ai quand même souffert pendant quelques heures du mal de tête et de la fièvre. Il est vrai que je n’avais pas eu de fièvre depuis plusieurs années, je n’étais donc pas vraiment prête. La température a baissé assez rapidement, mais je ressentais de la chaleur et de la fatigue durant quelques jours.

Pour soulager mes symptômes, j’ai commencé à préparer de l’Oshiruko de haricots mungo. Mais, « mince ! », je me suis rendue compte que je n’avais pas de tofu pour préparer les mochis… On peut préparer les mochis avec de la farine de riz et de l’eau, sans ajouter de tofu, mais la texture sera plus dure. Comme d’habitude, je réfléchissais à une solution en regardant dans mon réfrigérateur. « Le yaourt ! » J’ai essayé de remplacer le tofu par du yaourt, et ça a marché ! Le yaourt donne un petit goût acide mais les mochis conservent leur texture gluante assez longtemps. Je préfère la recette avec le tofu, mais c’est bon d’avoir un substitut ! Quand vous utilisez du yaourt, égouttez-le sur un filtre à café pendant 10 à 15 minutes. En été, j’aime bien déguster l’Oshiruko plutôt tiède que chaud. Si vous désirez le servir froid, ne mettez pas les mochis dans le réfrigérateur pour éviter que ceux-ci ne durcissent.

Pour 4 personnes (temps de préparation : 6 h de trempage et 1h de cuisson)
200 g de haricot mungo
100 g (ou plus) de sucre
1 l d’eau
1 c. à s. de baie de goji
(A) 100 g de farine de riz
(A) 100 g de tofu soyeux (ou de yaourt égoutté)
(A) 1 c. à s. de miel (ou sirop de riz pour la recette vegan)

Préparez la soupe. Lavez les haricots mungo et laissez-les tremper dans 3 fois de volume d’eau pendant 6 heures (Photo 1). Dans une casserole, mettez les haricots mungo et versez 1 litre d’eau (Photo 2).

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Placez la casserole sur feu vif jusqu’à ébullition, puis réduisez le feu. Mettez le couvercle et faites cuire pendant 45 minutes à feu doux jusqu’à ce que les haricots mungo soient cuits (Photo 3). Ajoutez du sucre et les gojis (Photo 4), puis faites cuire à feu vif pendant 3 minutes en remuant très soigneusement.

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Préparez les boulettes de mochi. Dans un saladier, mettez les ingrédients (A) et pétrissez la pâte jusqu’à obtention d’une boule lisse (Photo 5, 6). Couvrez le saladier pour qu’elle ne soit pas déshydratée et laissez reposer pendant 10 minutes.

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Divisez la pâte en 20 et roulez les morceaux en forme de boules aplaties (Photo 7).

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Dans une casserole, faites cuire l’eau jusqu’à ébullition. Lorsque l’eau bout, faites cuire les boulettes pendant 10 minutes à feu moyen (Photo 8). Egouttez-les dans un saladier avec de l’eau froide (Photo 9). Laissez-les refroidir et égouttez-les.

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Mettez les boulettes dans la soupe d’azuki et faites réchauffez. Servez chaud ou tiède dans des bols individuels.